Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 12 juin 2014

« La Maison rouge est un lieu d'amateur, une intuition »

Pour fêter les dix ans de la Maison rouge à Paris, son fondateur, le collectionneur Antoine de Galbert, présente une partie de sa collection agencée en un long mur réalisé grâce à un algorithme utilisé par les mathématiciens, la méthode de Monte-Carlo. Rencontre.
R. A. Quand vous vous êtes lancé voilà dix ans, il n'était pas si évident de montrer des collections privées.
A. de G. « Passions privées » [au musée d'art moderne de la Ville de Paris], en 1995, était la seule expérience d'exposition de collections privées dans un musée. Même quand nous avons inauguré la Maison rouge en 2004, à ma connaissance, aucun musée ne le faisait. Le Centre Pompidou n'a toujours pas montré de collections, hormis Denise René. Moi, j'ai appris dans les musées, en autodidacte, avec mes yeux. Mais on n'y voit que le sommet de l'iceberg, des milliers d'artistes sont invisibles. Dubuffet parlait des musées comme des préposés au tri, j'adore ce mot. Ce que j'aime dans les collections privées, c'est cette liberté, voire un artiste très connu à côté d'un inconnu. C'est d'ailleurs devenu la définition de la collection pour moi. Si on n'a que des artistes connus, on est un imposteur, un suiveur. Et si on n'a que des inconnus, on n'a pas de vision. Acheter des inconnus, d'accord, mais si dix ans après ils le sont toujours, ce n'est pas nécessairement bien. Lire la suite

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