Quand le superlatif le dispute à l'hyperbole, il y a tout lieu de s'inquiéter. Pourtant, le capital sympathie dont jouit la Maison rouge n'a rien d'une hallucination collective ni d'une complaisance de réseau. En 2004, le pari était loin d'être gagné. Le fondateur de la Maison rouge, Antoine de Galbert, était pour la plupart des gens un parfait inconnu, un ancien galeriste grenoblois qui allait vers « les derniers de la classe, les solitaires », les « irréguliers » qu'aimait l'ancien galeriste Daniel Cordier. En braconnant dans des zones que répugnaient jusque-là les institutions publiques (les collections privées ou l'art brut), ce lieu ni branché ni…