Au sommaire le 25 février 2014
À Madrid, rencontre au sommet de deux collections séparées d'un siècle
Lázaro Galdiano et Aníbal Yazbeck Jozami étaient faits pour se rencontrer. Pourtant, le premier, Madrilène, a vécu au tournant des XIXe et XXe siècles. Dans un esprit encyclopédique proche des Jacquemart André à Paris ou de la Wallace Collection à Londres, il s'est entouré d'oeuvres de Goya, Velázquez ou Murillo, de majoliques, textiles, armures, tapis et statuaire médiévale. Le second, Argentin d'ascendance libanaise, est un collectionneur contemporain investi dans la scène latino-américaine la plus engagée politiquement (lire Le Quotidien de l'Art du 20 octobre 2012). Pourtant, entre le financier-éditeur bibliophile fou de Goya et l'entrepreneur-universitaire conscient des enjeux du monde un lointain cousinage jaillit grâce à l'exposition orchestrée par la curatrice argentine Diana B. Wechsler au musée Lázaro Galdiano à Madrid. « Ce sont des collections "habitées", confie en préambule la commissaire. Lázaro Galdiano a cherché des choses avec lesquelles il avait envie de vivre, il voulait construire chez lui un mini-Prado, et Aníbal vit lui aussi dans un appartement où il est entouré de ses oeuvres ». De cette rencontre au sommet naissent de subtiles collisions, de délicieux anachronismes, d'infimes larsens qui réveillent l'ancien dans cette magnifique bâtisse de style néo-Renaissance, tout en offrant une autre perspective sur le contemporain. Lire la suite
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