Au sommaire le 03 avril 2013
La Reina Sofía de Madrid redonne sa juste place à l'art d'Amérique latine
Quand deux intelligences se rencontrent, elles font des étincelles. Démonstration avec l'exposition « La invención concreta. Colección Patricia Phelps de Cisneros » au musée Reina Sofía à Madrid, conjuguant la collection éblouissante d'art concret latino-américain de Patricia Phelps de Cisneros, et la justesse de regard de Manuel Borja-Villel, qui, depuis son arrivée à la tête de l'établissement madrilène, en a fait le musée d'art contemporain le plus audacieux, pointu et engagé d'Europe. Avec ses quelques deux cents oeuvres, cet événement participe de l'accord signé entre les deux institutions pour diffuser et réévaluer l'apport de l'Amérique latine. L'idée ? Relire l'histoire de l'abstraction en y intégrant de nouvelles ramifications, autrement dit en ajoutant les artistes de Montevideo à Buenos Aires en passant par Caracas et Rio de Janeiro. Certains sont connus comme Hélio Oiticica ou Lygia Pape, d'autres oubliés des manuels occidentaux tels que le Vénézuélien Alejandro Otero, installé en majesté dans l'exposition. Cette volonté de relecture taraude visiblement les institutions ibériques, puisque la Fondation Juan March à Madrid avait déjà organisé en 2011 la magistrale exposition « Cold America » sur ce thème. Dans les deux cas, il s'agit de reconnaître les tropiques comme une entité active et non suiveuse, ayant enrichi et revitalisé les réflexions sur la perception, la construction et l'occupation de l'espace. Lire la suite
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