Quand deux intelligences se rencontrent, elles font des étincelles. Démonstration avec l'exposition « La invención concreta. Colección Patricia Phelps de Cisneros » au musée Reina Sofía à Madrid, conjuguant la collection éblouissante d'art concret latino-américain de Patricia Phelps de Cisneros, et la justesse de regard de Manuel Borja-Villel, qui, depuis son arrivée à la tête de l'établissement madrilène, en a fait le musée d'art contemporain le plus audacieux, pointu et engagé d'Europe. Avec ses quelques deux cents oeuvres, cet événement participe de l'accord signé entre les deux institutions pour diffuser et réévaluer l'apport de l'Amérique latine. L'idée ? Relire l'histoire de l'abstraction en y intégrant de nouvelles ramifications, autrement dit en ajoutant les artistes de Montevideo à Buenos Aires en passant par Caracas et Rio de Janeiro. Certains sont connus comme Hélio Oiticica ou Lygia Pape, d'autres oubliés des manuels occidentaux…