Il existe des romans d'amour, des musiques galantes. Mais qu'en est-il des peintures d'amour ? L'histoire de l'art n'a pas retenu ce « genre ». Qu'importe, Éric Corne se l'est approprié dans sa nouvelle exposition chez Patricia Dorfmann, à Paris. Il s'agit du peintre et son modèle, pense-t-on de prime abord dans cette représentation d'une jeune femme offrant son corps au pinceau de l'artiste. Ce dernier porte des gants de boxe, pour se battre à la fois avec la matière, son sujet et la toile blanche. Une lutte pied à pied dont il ne sort pas exténué, mais rasséréné, comme si l'amour même du modèle accouchait du peintre, lui ouvrait des pistes, ravivait une palette longtemps sombre. Nous ne sommes pas…