Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 05 mars 2013

Le musée d'Orsay se penche sur le romantisme noir

« Lorsque je donne à l'ordinaire un sens élevé, au commun un sens mystérieux, au connu la dignité de l'inconnu, au fini l'apparence de l'infini, alors je les romantise ! ». Ecrite par Novalis, cette suite d'oxymores résume parfaitement le propos de la nouvelle exposition du musée d'Orsay à Paris, qui ouvre aujourd'hui. Voguant dans les sphères de l'étrange et du sublime, « L'Ange du bizarre », première synthèse sur le romantisme noir et ses résurgences, expose l'ambigu. De Goya à Füssli, de Munch à Gustave Moreau, d'Odilon Redon à Max Ernst, les artistes brouillent les frontières entre réel et fantasme, entre beauté et épouvante. « L'intention de cette exposition est d'essayer de retracer une sorte de fleuve noir qui parcourt tout le XIXe siècle jusqu'aux années 1930, et qui montre une fois de plus qu'il ne faut pas séparer l'histoire de l'art entre les avant-gardes et les académismes. Tout cela est très mouvant », commente Côme Fabre, co-commissaire de l'exposition. Dès la première salle, les nus sensuels dans l'atmosphère démoniaque de Dante et Virgile aux Enfers par William Bouguereau sont symptomatiques de cette ambivalence entre tension romantique et perfection académique. Lire la suite

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