Au sommaire le 29 octobre 2012
« Il faut un mix sexy, sinon il n'y a pas de public et pas de mécènes »
PDG de vente-privee.com, leader des ventes événementielles sur Internet, collectionneur d'art contemporain, Jacques-Antoine Granjon est depuis l'été dernier le président du Palais de Tokyo. Ce patron extravagant s'exprime très rarement sur l'art. Il nous explique les raisons de son soutien au Palais de Tokyo.
J.-A. G. Pourquoi avez-vous accepté la présidence du Palais de Tokyo alors que vous avez toujours opté pour la discrétion dans le monde de l'art ?
R. A. Je ne l'ai accepté que parce qu'il y avait Jean de Loisy à sa tête. Si je n'avais pas eu d'affinités avec lui, je n'y serais pas allé. Son projet culturel me plaît. Il n'est pas dans les clivages, les chapelles et les dogmes de l'art. J'aime la symbolique dans laquelle ce lieu a été créé avec cette structure public-privé. Ils avaient besoin dans leur structure d'un représentant du privé, et ils ont estimé que j'étais la bonne personne en termes d'image.
J.-A. G. Est-ce pour votre image rock & roll ?
R. A. Qu'est-ce que cela veut dire rock & roll ? Est-ce que les Stones sont rock & roll quand ils font des concerts à 1 000 euros la place ? Jean, pour sa tâche immense et difficile, a besoin d'alliés, et je suis un allié inconditionnel car sa vision hybride qui consiste à montrer les différentes facettes de l'art, son éclectisme, son ouverture d'esprit, sa culture infinie, me permettent d'apprécier des artistes avec des passages de relais. Lire la suite
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