Odile Ouizeman (Paris), stand 3C-41
Quoi de plus naturel qu'un bouquet ? Approchez-vous de celui de Laurent Pernot sur le stand d'Odile Ouizeman. Vous aurez beau le humer, il n'en sortira aucune fragrance. Cette gerbe n'est qu'artifice. Semble-t-elle congelée par le givre ? Même cette fine couche de gelée est fausse. Une « nature morte totale » en guise de parabole d'un environnement malmené.
Jérôme Poggi (Paris), stand 3C-20
Le temps passe trop vite ? Pour Jérôme Poggi [chroniqueur au Quotidien de l'Art], « l'avenir dure longtemps ». Cet accrochage réunissant quatre artistes de générations et nationalités différentes revisite ces avant-gardes qui n'en finissent pas de se rappeler à notre bon souvenir, ces utopies qui font toujours parler d'elles. Justement, c'est sur ce registre qu'opère le travail de Société Réaliste, en superposant à l'infini des drapeaux portant, qui une étoile, qui une lune, constellation symbolique de lieux devenus non-lieux.
Rodolphe Janssen (Bruxelles), stand 1D-27
Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir ? N'allons pas chercher dans les paroles du Belge Johnny Hallyday les origines du stand de Rodolphe Janssen tapissé d'oeuvres entièrement noires. Ce « black show » réunissant 25 oeuvres charbonneuses serait plutôt une réponse à l'exposition « Red » que le curateur Bob Nickas avait organisée en 1986 à New York, puis chez Isy Brachot en 1990. À ne pas rater le drolatique Les regardeurs de Walter Swennen, qui jouira d'une rétrospective au Wiels à Bruxelles à l'automne prochain.