Torri (Paris), stand 3A-03
La FIAC a installé depuis deux ans des oeuvres au Jardin des Plantes. Cette démarche, qui a pu dérouter les usagers de lieux plus institutionnels, Braco Dimitrijevic
l'avait poussée à son paroxysme en 1998 (et auparavant déjà en 1983 en Yougoslavie), en introduisant des pièces dans la tanière de deux lions ou au milieu
des éléphants.
Une manière ironique de mettre l'art « en cage » et de déjouer les hiérarchies nature-culture.
Aliceday (Bruxelles), stand 3A-22
En mai 2012, la galerie Aliceday organisait l'exposition « One sculpture a day » du Suisse David de Tscharner, détournant (et écourtant) l'adage « one apple a day keeps doctor away ». Pendant un an, cet artiste intéressé par l'idée du processus s'est imposé une discipline et un exercice de style : produire une pièce par jour. Une plus petite version est rejouée sur son stand à Art Brussels, les petites sculptures exposées comme dans les étalages de grands magasins s'offrant comme autant de talismans et de piqûres de mémoire.
Ricou (Bruxelles), stand 3A-08
Bien que le hall 3 soit dédié aux jeunes galeries et a fortiori aux jeunes artistes, les vieux routiers du minimalisme s'y infiltrent comme Richard Nonas chez le New-yorkais James Fuentes (3B-10) ou l'ombre de François Morellet chez Ricou. L'ombre ? Oui, car cette reprise d'une toile de 1954 est en fait un hommage facétieux d'Étienne Bossut au plus dada des minimalistes, remplaçant les pastilles colorées de Morellet par son logotype, les dessus de sièges Tam Tam.
Aeroplastics (Bruxelles), stand 3D-02
Une foire s'apparente parfois à une fête foraine. Avec son installation Temple of Knowledge à l'entrée du stand d'Aeroplastics, Gavin Turk taquine cette dimension camelote, en jouant aussi sur nos besoins d'anticiper l'avenir. Moyennant 20 euros, les visiteurs peuvent obtenir à la fois une pièce dessinée par l'artiste anglais, mais aussi une prédiction fournie sur un mode grandguignolesque par Rosy Lee. Jouissif !