Au sommaire le 06 mai 2014
« Soulages a toujours été maître de la situation, il a fait ce qu'il voulait »
Le musée Soulages ouvre ses portes à Rodez (Aveyron) le 31 mai. D'un coût de 25 millions d'euros (4 millions pris en charge par la région Midi-Pyrénées, 4 millions par l'État, 2 millions par le Conseil général de l'Aveyron, le reste par l'agglomération du Grand Rodez), le musée fait suite à une donation par l'artiste à la Ville de Rodez de 500 oeuvres estimées aujourd'hui entre 55 et 60 millions d'euros. Le directeur du musée, Benoît Decron, répond à nos questions.
R. A. L'idée d'un musée Soulages avait suscité un fort débat en 2008 lors des municipales à Rodez. Les élus trouvaient que le musée était trop coûteux pour une commune de 35 000 habitants qui possède déjà deux autres musées. Quel est l'état d'esprit aujourd'hui ?
B. D. Il y a eu effectivement des débats, que cela coûtait trop cher. C'est un peu l'Aveyron. Les gens disaient : « on n'y comprend rien, ce n'est pas pour nous ». Mais Soulages est venu très souvent. Nous avons montré aux gens qu'ils étaient dépositaires d'une collection donnée par les Soulages, ce qui n'est pas rien. Aujourd'hui, cela se passe beaucoup mieux. Il y a toujours des gens contre, mais il y a moins d'opposition. Quand ils ont vu le bâtiment sortir de terre, ils ont changé d'état d'esprit.
R. A. N'y a-t-il eu aucun débat quant à l'architecture ?
B. D. Un peu au début, les gens ne savaient pas à quoi cela allait ressembler. Si vous ne déployez pas des trésors de conviction, vous n'y arrivez pas.
R. A. Quelle a été votre stratégie pour convaincre les récalcitrants ? Lire la suite
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