Au sommaire le 30 avril 2014
Lucio Fontana sous tous les angles au musée d'art moderne de la Ville de Paris
Des trous et des fentes. N'y voyez aucune dérive pornographique. Ces éléments sont les logotypes auxquels on a trop longtemps réduit Lucio Fontana. Pourtant, l'artiste italien n'aura pratiqué ses fentes qu'à l'âge de 60 ans. Et il aura eu une vie avant - et pendant - le spatialisme comme en atteste l'admirable et exhaustive rétrospective au musée d'art moderne de la Ville de Paris. Presque un retour aux sources, puisque l'Arc-musée d'art moderne lui avait consacré une exposition en 1970, dix-sept ans avant celle, jalon, orchestrée par le Centre Pompidou. Chronologique, le parcours remet ici les pendules à l'heure et dévoile dès la première salle tout ce pan ignoré, voire un temps déprécié, ce que Sébastien Gokalp, co-commissaire de l'exposition, nomme « les pas de côté ». Sculpteur de formation comme son père et son arrière-grand-père, Fontana maîtrise le répertoire des techniques, avec une préférence marquée pour les matières ductiles telles le plâtre ou la terre cuite polychrome. La première sculpture bleue qui trône à l'entrée de l'exposition oscille entre académisme et réalisme, rappelle vaguement Bourdelle. Suivent dans les autres salles des céramiques lustrées, magmas parfois grotesques, qui mettent en lumière le penchant baroque, kitsch, criard, mis sous le tapis par les exégètes dans les années 1980. « Fontana ne s'interdisait aucun axe, il pouvait être abstrait et figuratif, épuré et baroque. Chaque voie s'enrichit l'une l'autre », observe Sébastien Gokalp. Lire la suite
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