Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 17 décembre 2013

Paul Guiragossian : à Beyrouth, retour sur l'artiste arabe le plus prisé de sa génération

Manuella Guiragossian n'est pas peu fière. Appuyée par sa fratrie et les commissaires d'exposition Sam Bardaouil et Till Fellrath, elle fête dignement le vingtième anniversaire de la mort de son père Paul Guiragossian avec une importante rétrospective au Beirut Exhibition Center à Beyrouth. L'histoire de ce peintre équivaut à une success story. Enfant miséreux né en 1925 à Jérusalem dans une famille arménienne, émigré au Liban en 1947, cet autodidacte devient dans les années 1960-1970 l'artiste arabe le plus prisé de sa génération. Un artiste même international acheté par les stars hollywoodiennes telles qu'Ingrid Bergman ou Anthony Perkins. Sam Bardaouil et Till Fellrath confient en préambule : « Guiragossian a joué un rôle séminal en articulant les pensées d'une génération d'artistes, en traitant de sujets comme le rôle de l'artiste dans la société, sa condition dans le monde arabe, l'importance de parvenir à un style qui lui soit propre ». Même si ce « style » est un creuset d'apports étrangers patiemment digérés, de l'héritage de l'Égypte ancienne à l'art informel. « Mon père ne croyait pas dans le temps. Pour lui, les grottes d'Altamira ou celles de Lascaux étaient plus en avance que beaucoup de choses dites modernes », rappelle Manuella Guiragossian. Voilà peut-être la clé pour comprendre ce contemporain-classique qui ne s'en laissait pas compter. Lire la suite

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