Au sommaire le 10 décembre 2013
Les sculptures critiques de Gabriel Kuri au Parc Saint-Léger
Une bouteille d'eau minérale remplie d'un liquide jaune, une image aussi belle qu'une publicité, aussi habile pour faire croire à ce qu'elle n'est pas. C'est le carton d'invitation pour la première exposition de Gabriel Kuri en France, au centre d'art contemporain du Parc Saint-Léger à Pougues-les-Eaux (Nièvre). La mauvaise plaisanterie déclinée dans une série de sculptures ready-made pose d'emblée la sévérité du propos économique, écologique et social en arrière plan du formalisme exquis de l'artiste mexicain. C'est la réponse la plus légère et la plus brutale qu'il puisse faire à l'histoire du site du centre d'art, cette station thermale fantôme, restée dans son jus depuis sa faillite dans les années 1970. Le titre de l'exposition, « Bottled water branded water » (eau en bouteille eau étiquetée), telle l'amorce d'une épitaphe sur la tombe de la société de consommation, résonne avec la menace imminente d'une pénurie mondiale, l'hécatombe qui, bien sûr, s'abattra en premier sur les pauvres, parmi les fléaux programmés dans la logique de confiscation du vivant par le capital. Lire la suite
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