Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 05 juillet 2013

À Arles, de belles confirmations mais peu de découvertes

Après une édition 2012 décevante, les Rencontres d'Arles 2013 se montrent beaucoup plus réjouissantes. En jouant, à quelques exceptions près, la carte inattendue du noir et blanc, François Hébel, directeur du festival, a su miser sur des valeurs sûres. La rétrospective consacrée à Sergio Larrain est splendide. Elle confirme toutes les belles rumeurs qu'a fait naître ce génie de la photo chilien en se retirant du monde il y a une quarantaine d'années, clôturant prématurément une carrière fulgurante qui lui avait permis, en 1961, de devenir membre de l'agence Magnum. Il aura fallu attendre sa mort l'an dernier pour que son oeuvre de rêveur éveillé - concentrée sur dix ans de pratique - soit enfin exposée dans son intégralité en France. Les grandes expositions monographiques consacrées à Gilbert Garcin, à Arno Rafael Minkkinen, à Jean-Michel Fauquet, à Michel Vanden Eeckhoudt, à Hiroshi Sugimoto ou à Alfredo Jaar sont elles aussi impeccables, et remarquablement scénographiées. Disposées sous les hautes voûtes de l'église des Frères-Prêcheurs, les installations d'Alfredo Jaar, l'autre Chilien vedette d'Arles cet été, resteront de ce point de vue un des grands moments du festival. Elles frappent par leur pertinence autant que par leur efficacité puisque, de la traque de Ben Laden au génocide rwandais, il s'agit de questionner l'objectivité du témoignage journalistique et de renvoyer les images de presse à leurs contre-vérités. L'accrochage d'Hiroshi Sugimoto à l'Espace Van Gogh force également l'enthousiasme. L'artiste aligne aux murs des marines panoramiques et nocturnes qu'il a eu l'idée de tirer au format vertical, transformant le dialogue silencieux du ciel et de la mer en une série de tableaux abstraits foudroyants de beauté. Lire la suite

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