Après une édition 2012 décevante, les Rencontres d'Arles 2013 se montrent beaucoup plus réjouissantes. En jouant, à quelques exceptions près, la carte inattendue du noir et blanc, François Hébel, directeur du festival, a su miser sur des valeurs sûres. La rétrospective consacrée à Sergio Larrain est splendide. Elle confirme toutes les belles rumeurs qu'a fait naître ce génie de la photo chilien en se retirant du monde il y a une quarantaine d'années, clôturant prématurément une carrière fulgurante qui lui avait permis, en 1961, de devenir membre de l'agence Magnum. Il aura fallu attendre sa mort l'an dernier pour que son oeuvre de rêveur éveillé - concentrée sur dix ans de…