Au sommaire le 29 janvier 2013
Le Bal expose la part maudite d'Antoine d'Agata
D'habitude, le fondu au noir signe la fin de l'histoire. Avec Antoine d'Agata, il ouvre au contraire le champ des possibles. à Paris, au Bal, qui lui consacre une rétrospective, le photographe a choisi dans la première salle de confronter le visiteur à un unique écran noir d'où sourd une litanie de mots - les voix fêlées de femmes rencontrées au gré de ses pérégrinations nocturnes. En anglais, en japonais, en scandinave, en cambodgien, ces voix disent : « je te donne ma chair souffrante ». Elles disent encore : « je suis comme une plaie ouverte à cet univers ». Ou bien : « j'existe grâce à ton regard ». Ce sont les voix de l'obscur, qui traversent les corps, transpercent le coeur et rebondissent dans les angles morts. Ce sont les paroles de prostituées et de déshéritées recueillies nuit après nuit par Antoine d'Agata, l'homme qui explore le coeur des ténèbres en conduisant, depuis près de trente ans, une expérience limite de la photographie.
Des voix donc, pour pénétrer en douceur dans le monde maudit de d'Agata. Lire la suite
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