Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 09 janvier 2013

Claes Oldenburg, l'art au quotidien

« Je suis pour un art qui soit politique/érotique/mystique ». Dans les années 1960, la production de Claes Oldenburg répond effectivement à cette profession de foi, comme le démontre la belle rétrospective actuellement présentée au Guggenheim de Bilbao. Rien ne manque. La première salle présente sobrement ses débuts en 1956 lorsqu'il arrive à New York. On y découvre un artiste fasciné par les signes qui peuplent les rues, les objets déjà en ruine, les graffitis, les matériaux pauvres (cartons, bois, tissus). Placées sous le signe de l'assemblage, ses premières sculptures en carton, plâtre peint et papier mâché, toutes bariolées de couleurs vives, deviennent des versions appauvries des choses vues dans les magasins. L'artiste reprend par la suite ces principes dans deux expositions désormais célèbres : « The Street » (1960), puis « The Store » (1962). Ces environnements complexes sont ici présentés à partir de quelques sculptures soigneusement mises en scène. C'est d'ailleurs l'un des défauts de cette exposition : en muséifiant ces traces, les oeuvres perdent la puissance qui était la leur. Heureusement, de nombreux films permettent aux visiteurs d'imaginer la virulence d'événements qui ont fait scandale. On y perçoit aussi l'humour et la dérision qui présidaient aux choix des objets. Lire la suite

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