« Je suis pour un art qui soit politique/érotique/mystique ». Dans les années 1960, la production de Claes Oldenburg répond effectivement à cette profession de foi, comme le démontre la belle rétrospective actuellement présentée au Guggenheim de Bilbao. Rien ne manque. La première salle présente sobrement ses débuts en 1956 lorsqu'il arrive à New York. On y découvre un artiste fasciné par les signes qui peuplent les rues, les objets déjà en ruine, les graffitis, les matériaux pauvres (cartons, bois, tissus). Placées sous le signe de l'assemblage, ses premières sculptures en carton, plâtre peint et papier mâché, toutes bariolées de couleurs vives, deviennent des versions appauvries des choses vues dans les magasins. L'artiste reprend par la suite ces principes dans deux expositions désormais célèbres :…