Au sommaire le 15 mai 2012
Ellsworth Kelly, un grand Américain à Paris
C'est la première exposition d'Ellsworth Kelly à Paris depuis 20 ans et c'est un moment magique. « Je ne cherche pas à expliquer le monde, j'essaye simplement d'organiser visuellement ce qui est à ma portée », nous a déclaré l'artiste. Et le monde qu'il nous propose en quatre tableaux formant une seule oeuvre est un monde au bord de la perfection. Une perfection dans la lignée de celle qu'ont rêvée les Grecs puis les maîtres de la Renaissance tels que Léonard de Vinci ou Leon Battista Alberti, qui spécifiait bien que celle-ci tenait à ce que rien ne soit mystérieux, dissimulé ou équivoque. L'exposition dans l'espace rectangulaire harmonieux et lumineux de la Galerie Marian Goodman propose une organisation très simple : quatre tableaux distribués chacun au centre des quatre murs blancs éclairés par la verrière centrale. Les peintures sont à doubles panneaux superposés : quatre panneaux de couleurs / formes sont apposés sur quatre panneaux orthogonaux blancs. Les fragments de paraboles de couleurs froides verte et bleue, prises dans leurs supports blancs carrés, se font face dans la largeur tandis que les ellipses de couleurs chaudes jaune et rouge prises dans leurs supports blancs rectangulaires verticaux de largeur différente se font face dans la longueur. Les paraboles vertes et bleues sont tête-bêche tandis que les ellipses jaune et rouge sont plus ou moins allongées ; tout est dit, tout est clair. La relation de la couleur à la forme, la proportion des panneaux supérieurs par rapport aux panneaux de support. La configuration et la répartition des tableaux par rapport à l'espace de la galerie. Tout est donné mais rien n'est fermé. Lire la suite
Et aussi
- Ellsworth Kelly, un grand Américain à Paris
- Les lettristes se retrouvent au Passage de Retz, à Paris
- Entretien avec l'artiste Cerith Wyn Evans
- Un manuscrit inédit du « Petit Prince » chez Artcurial
- Décodage : « Jazz » de Matisse