C'est la première exposition d'Ellsworth Kelly à Paris depuis 20 ans et c'est un moment magique. « Je ne cherche pas à expliquer le monde, j'essaye simplement d'organiser visuellement ce qui est à ma portée », nous a déclaré l'artiste. Et le monde qu'il nous propose en quatre tableaux formant une seule oeuvre est un monde au bord de la perfection. Une perfection dans la lignée de celle qu'ont rêvée les Grecs puis les maîtres de la Renaissance tels que Léonard de Vinci ou Leon Battista Alberti, qui spécifiait bien que celle-ci tenait à ce que rien ne soit mystérieux, dissimulé ou équivoque. L'exposition dans l'espace rectangulaire harmonieux et lumineux de la Galerie Marian Goodman propose une organisation très simple : quatre tableaux distribués…