Dans le cadre d’une fouille programmée à Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne, des élévations de spéléothèmes – stalactites et stalagmites – ordonnées par des Néandertaliens anciens il y a plus de 175 000 ans ont été mises en évidence. Cette mise au jour révèle que les premiers représentants européens de Néandertal se seraient approprié grâce au feu des grottes profondes, y construisant des structures complexes au moyen de stalagmites brisées et agencées. Il s’agit d’une découverte unique à l’échelle mondiale car aucun site architecturé de cette nature et de cette ampleur pour le Paléolithique moyen n’a jusqu’à présent été signalé. Menées conjointement par le laboratoire De la Préhistoire à l’Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (PACEA), l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB) de Bruxelles, le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), l’Université Xi’an en Chine, l’Université du Minnesota aux États-Unis, et la Société spéléo-archéologique de Caussade, la fouille et les recherches corollaires ont mis au point de nouvelles méthodes de datation basées sur l’uranium-thorium.