Très attendue, la Biennale de Berlin ouvrira le 4 juin dans des lieux inhabituels, allant d’une école de management au bateau-mouche ultra-touristique de la Spree. Pas étonnant, sachant que le commissariat est assuré par le collectif new-yorkais DIS, connu pour son emploi ambigu des codes de l’entreprise et du lifestyle « bien-être ». Son positionnement affirmatif – dire oui à tout, sans ironie ni adhésion – cherche à dépasser la fonction critique de l’art en réactualisant certaines stratégies du pop art à l’âge du net. Le sens de l’opportunité à embrasser notre vie accélérée peut aussi se mesurer à l’opportunisme.
Benjamin Blaquart n’adopte certes pas une posture de surplomb et de condamnation d’une réalité hybride, mais l’ensemble de sa démarche est une invitation à transformer (ou hacker, dirait-il) les présupposés sur l’identité, la technologie, le vivant et l’inanimé. Sa façon d’envisager l’exposition…