Dans les années 1960, Roy Lichtenstein avait repris l’univers des Comics dans ses toiles, une façon de les faire changer de catégorie. En 2015 chez Christie’s, l’une de ses célèbres œuvres avait atteint le record aux enchères de 95 millions de dollars (83,5 millions d’euros). Aujourd’hui, les ventes publiques de bande dessinée aimeraient bien, elles aussi, faire bouger les lignes. Loin de se cantonner à ce qui résumait le 9e art – une histoire, des héros, des cases et des bulles –, elles promeuvent désormais des œuvres qui n’ont plus qu’un lien indirect avec les albums, ni même avec le support papier originel. Les bulles seraient-elles trop datées, trop référencées ? Dans la vente de Sotheby’s du 14 mai à Paris figurent une peinture à l’huile sur bois représentant Le Retour d’Ulysse, par Mikaël Bourgouin, liée à un album de 2014 (est. 4 000 à 4 500 euros) ou des gouaches de l’illustratrice Rebecca Dautremer, dont l’une est la couverture d’un livre sur Jules Verne « à paraître en Espagne », selon la page Facebook de l’auteur (est. 8 000 à 12 000 euros) et l’autre celle de l’ouvrage pour la jeunesse Princesses oubliées ou inconnues (2004). « L’artiste a un public mondial, jusqu’à Taïwan, ce livre s’étant vendu au total à…
La BD sort de sa bulle
À côté des classiques du genre, les maisons de ventes font feu de tout bois pour séduire de nouveaux amateurs attirés par le graphisme d’œuvres issues de l’illustration ou déconnectées des albums. Un phénomène en hausse.