Le secteur du spectacle vivant a été servi pendant près de cinquante ans par une ambition politique exceptionnelle, qui a permis le développement dans notre pays d’un réseau remarquable d’équipements, dotés d’équipes artistiques et techniques de grande qualité, pleinement soutenus par l’État et par les collectivités locales.
Mais ce modèle s’est progressivement essoufflé. À tel point que s’il est un domaine aujourd’hui où le ministère de la Culture doit de toute urgence envisager une nouvelle donne, c’est bien celui du spectacle vivant.
Commençons par les acteurs. Les structures du spectacle vivant, théâtres, centres chorégraphiques, ensembles musicaux, sont rongées par un mal profond : l’érosion de leurs marges artistiques. Le déclin des subventions publiques et l’accroissement régulier des charges fixes réduisent chaque année la part que ces structures peuvent consacrer aux projets artistiques. Cette tendance n’est pas nouvelle, mais elle s’est accentuée au cours de la dernière décennie. Elle frappe aujourd’hui toutes les structures, quelle que soit leur taille, quel que soit leur statut.
Remédier à ce problème lancinant est vital pour l’avenir du spectacle vivant…