Roxana Azimi_Quelles différences voyez-vous entre les conditions de vie des migrants en 2006 et aujourd’hui ?
Bruno Serralongue_Les migrants étaient éparpillés dans la ville et ses environs, il y en avait entre 400 et 600, ils étaient invisibles, réunis par communautés dans des squats et des forêts. Les associations n’étaient pas dépassées et parvenaient à apporter un bien-être. Il était plus facile de les approcher. Aujourd’hui, il y a 6 000 personnes qui n’ont pas envie de vivre ensemble et sont contraintes à la promiscuité. Il y a des bagarres entre nationalités. C’est un peu la loi du plus fort. En 2006-2008, la violence se ressentait plutôt dans…