Que valent encore les estimations en matière d’arts asiatiques ? Pour une partie des lots présentés en vente la semaine dernière à Paris, et la quasi-totalité des dix meilleures adjudications chez Christie’s et Sotheby’s, elles ont été pulvérisées. « Pour des objets un peu uniques, on ne peut plus prévoir. Il suffit que deux Chinois se battent. Les estimations ne veulent rien dire car c’est un marché compliqué. Les Chinois se concentrent sur certaines choses, et passent à côté d’objets merveilleux », remarque le marchand Mike Winter-Rousset (Compagnie de la Chine et des Indes, lire page 10), ébahi par le prix atteint pour un bol couvert en jade blanc, le 9 juin chez Christie’s. Évalué entre 120 000 et 180 000 euros (hors frais), cet exemplaire de l’époque Qianlong (1736-1795) a grimpé jusqu’à 3 millions d’euros (avec les frais) soit au moins vingt fois l’estimation basse. « Les plus gros clients sont très sélectifs et peuvent dépenser sans compter pour une très belle pièce », confie Zheng Ma, spécialiste chez Christie’s. En la…
Succès des stratégies pour les arts d’Asie à Paris
Les résultats des ventes d’arts d’Asie confortent la position de Paris comme acteur d’importance dans la spécialité, grâce à des enchères rendues plus spectaculaires encore du fait d’estimations exagérément basses. Explications.