Roxana Azimi_Dans quelles conditions avez-vous été invités à la Biennale de Venise et comment avez-vous initialement réagi à cette invitation ?
Abounaddara_En novembre 2014, les gens de la Biennale de Venise nous ont demandé d’envisager une éventuelle participation de notre collectif. Nous leur avons envoyé une proposition qui soulignait clairement notre engagement à représenter la tragédie syrienne tout en dénonçant le spectacle auquel celle-ci donne lieu. Sur ce, on nous a fait une contre-proposition en s’engageant à respecter la « méthodologie d’Abounaddara ». Il s’agissait de montrer nos films hebdomadaires au fur et à mesure de leur production, ainsi que notre long-métrage Syrie : instantanés d’une histoire en cours réalisé à partir de nos précédents courts-métrages hebdomadaires. Nous avons accepté cette contre-proposition après en avoir discuté les modalités concrètes, lesquelles modalités ont été reconfirmées en février, suite à un premier « malentendu ».
Comment vos films étaient-ils supposés être présentés ? Comment avez-vous réagi au fait qu’ils étaient diffusés dans l’Arena située au cœur du pavillon central dans…