Sarah Hugounenq_Étiez-vous désireux de présenter votre collection dans un musée ?
Jacques Darrigade_Non, pas du tout ! Cela paraissait très prétentieux. Il a été difficile de nous convaincre ! Nous vivions dans la clandestinité, si l’on peut dire. Nous avons fini par franchir le pas, peut-être parce que notre collection est suffisamment complète aujourd’hui pour pouvoir l’offrir au public.
Laurence Darrigade_L’exposition de Philippe du Mesnil [sur sa collection de verres de la Renaissance] l’an passé m’a beaucoup rassurée. Le musée présentait une collection privée sans mettre le collectionneur trop au centre. Ce qui est important, c’est la collection, plus que nous. En même temps, la présentation montrait bien qu’il s’agissait d’une passion, pas d’un ensemble muséal. Aujourd’hui, je suis contente. Je regarde ma collection autrement : elle sort de son caractère banal qu’elle a au quotidien.
Avez-vous été sollicités pour préparer l’exposition ?
J. D._Non. Le musée…