Au moment de la repose des vitraux de la Sainte Chapelle, est réapparu l’emplacement d’origine des vergettes, tiges de plomb consolidant par l’arrière les verrières. Le chantier du XIXe siècle avait modifié de manière arbitraire leur disposition sur la rose de l’Apocalypse. En les posant de manière concentrique, certaines scènes étaient divisées et devenaient de ce fait illisibles. En les reposant horizontalement comme au XIIIe siècle, la rose gagne en lisibilité et en éclat. « Il ne faut pas diaboliser l’intervention du XIXe siècle. Sans ce parti pris, les vitraux ne seraient jamais parvenus jusqu’à nous. Chaque génération de restaurateurs apporte sa pierre à l’édifice », nous a confié Danièle Déal,…
La Sainte Chapelle, un joyau retrouvé
Il avait fallu 23 ans à Jean-Baptiste Lassus et ses confrères architectes pour achever la restauration des vitraux de la Sainte Chapelle, de 1840 à 1863. Le Centre des monuments nationaux, gestionnaire de ce chef-d’œuvre du gothique rayonnant réalisé entre 1242 et 1248, n’aura eu besoin que de sept ans pour mener à bien l’intervention sur les verrières nord, et la rose occidentale. Cette dernière devait être remontée en décembre dernier, mais c’était sans compter sur une découverte majeure. Récit d’une restauration historique, inaugurée par la ministre, Fleur Pellerin, le 20 mai.