Pierres en équilibre précaire, attrape-nuage, chindogus fonctionnels mais absurdes, diagrammes ésotériques : les artefacts que la commissaire d'exposition Rebecca Lamarche-Vadel a réunis dans l'exposition le « Bord des mondes » au Palais de Tokyo ne relèvent pas a priori du champ de l'art. Et pourtant, tous portent une poésie têtue. Certains ont même un charme fou, comme ces agrandissements au microscope des larmes, transformant nos émotions en galaxies oxydées. Plus que le charme, c'est « le trouble », « le cri vital » que la jeune curatrice a traqués, en se plongeant depuis trois ans dans la presse scientifique. Hasard et intuitions l'ont conduit dans un centre d'étude astrophysique ou un village perdu au…
Le Palais de Tokyo explore les frontières de l'art
L'exposition « Le Bord des mondes » au Palais de Tokyo, à Paris, tente d'oxygéner un monde de l'art en circuit fermé. Une tentative salutaire et de belles trouvailles.