Lors d'une réunion informelle du Conseil de sécurité de l'ONU, lundi 27 mars, Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, a plaidé pour « l'inclusion de la protection du patrimoine dans les missions de maintien de la paix » des Nations Unis. Faisant suite à l'adoption de la résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU, en février, condamnant la destruction du patrimoine culturel en Irak et en Syrie, la réunion a été l'occasion d'examiner la manière dont la dégradation et la contrebande culturelles sont utilisées pour détruire la diversité et financer le terrorisme, ainsi que la manière d'éviter ces exactions à l'avenir. « Le nettoyage culturel qui a lieu en Irak et en Syrie va de pair avec la persécution des minorités », a fait valoir la directrice. François Delattre, représentant permanent de la France auprès de l'Organisation des Nations Unies, a affirmé que « la destruction méthodique de l'art est la volonté d'effacer le passé, d'éradiquer la diversité ». Irina Bokova a ensuite indiqué avoir contacté la Cour pénale internationale afin que la destruction délibérée du patrimoine culturel soit reconnue comme un « crime de guerre ». En réponse, Jürgen Stock, secrétaire général d'Interpol, a rappelé l'importance de « partager les informations et d'avoir une meilleure coopération avec le secteur privé, par exemple les maisons de ventes et les plateformes de ventes sur Internet », pour enrayer le trafic des biens culturels.