Qu'il s'agisse de photographier les homeless de New York ou les fanatiques du Klu Klux Klan, de cadrer les cadavres dans les morgues ou de mettre en images les humeurs du corps (urine, sperme, sang..), Andres Serrano s'entête depuis vingt-cinq ans à montrer ce que l'on ne veut pas voir, ce que l'on cache, ce que l'on rejette. Corps social ou corps organique, même combat. Il est toujours question de représenter ce qui est considéré comme irreprésentable. Y compris ce qui n'a pas de corps - la foi, le sentiment du divin, que bien des artistes peintres ont essayé de traduire avant lui.
Le photographe ne s'autorise aucune limite et passe à ce titre pour un provocateur. Dans l'exposition que présente la Collection Lambert à Vence, sous la houlette d'Éric Mézil, certaines de ses pièces les…