Il y a dix ans, Rodica Seward prenait les rênes de la maison Tajan, 4e SVV en France en 2012 avec 40 millions d'euros de ventes. Pour célébrer cette décennie, Tajan organise le 20 novembre une importante vacation d'art contemporain baptisée « les échanges transatlantiques » (122 lots estimés de 2,8 à 3,9 millions d'euros), dont une toile de Basquiat, une composition de Chu Teh-Chun de 1968 (est. 350 000-450 000 euros) et The Summer Studio par Robert Motherwell de 1977 (est. de 500 000 à 700 000 euros). Entretien avec une personnalité atypique des enchères, fervente soutien de l'art contemporain, de la Fabrica de Pensule de Cluj en Roumanie, son pays natal, au prix Sciences-Po pour l'art contemporain, en passant par la scène picturale actuelle régulièrement exposée au siège de Tajan.
A. C. Dans quel contexte avez-vous pris les rênes de Tajan ?
R. S. J'étais banquière d'affaires spécialiste des relations transatlantiques. J'ai rencontré les responsables de LVMH pour le business. C'était le moment où Bernard Arnault cherchait à revendre Phillips, une partie de Bonhams et Tajan. Il savait que j'aimais l'art et m'a proposé de reprendre Tajan. Je tombais du ciel. Au départ, à l'été 2003, je pensais que c'était de la folie totale. Mais à l'automne, Nicolas Bazire m'a appelée en insistant pour que…