Ils ont des tatouages sur leurs peaux fatiguées, et des blessures que l'on ne voit pas. Ils ont de doux paysages dont ils ne peuvent rien faire, et des bicoques ou des caravanes pour y survivre. Ils ont des regards qui échappent, et une dignité immense malgré la détresse. Pour nous, privilégiés des villes, ils n'existent pas. Ou si, si loin. Car ils n'ont rien, ou si peu. Il sont les « oubliés de nos campagnes » : ces déshérités qui peuplent la terre de France, mais échappent à ses médias, et à toutes les instances de représentation. À ces plus fragiles d'entre nous, l'association Secours Catholique-Caritas France a tenté de donner un visage, et une voix. En écho à sa devise, « être près de ceux qui sont loin de tout », la branche française du réseau mondial Caritas a fait appel à un collectif de cinq…