Le Quotidien de l'Art

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POUSH, quartiers de printemps au château La Coste

POUSH, quartiers de printemps au château La Coste

POUSH est plus qu'une pépinière semi-nomade réunissant 270 artistes (d'abord à Clichy de 2020 à 2022, puis à Aubervilliers jusqu'en septembre), c'est devenu un label et un lieu de référence recherché par les galeristes et les collectionneurs. Outil d'observation de la création artistique contemporaine, il se déploie avec des expositions hors les murs depuis l'année dernière à la Collection Lambert à Avignon, et avant de déménager dans un nouvel espace – certainement dans des bureaux neufs du 93, avec « l'idée de réimaginer l'imaginaire du lieu d'artiste », confie Yvannoé Kruger, le directeur artistique –, il prend ses quartiers de printemps au château La Coste. Les commissaires Yvannoé Kruger et Margaux Knight ont invité 35 artistes à explorer « le paysage non plus comme un motif figé, mais comme un espace relationnel et dynamique » dans les cinq pavillons et dans le domaine viticole. Une balade « Par quatre chemins » où Florian Monfrini se confronte physiquement aux espaces en déplaçant à bras sept tonnes de pierres du Bresquet pour construire sept architectures. Henri Frachon propose des points de vue avec ses planches trouées et sculptées. Sara Favriau renoue avec le sublime des objets d'usage dans cette pagode creusée avec du feu, comme au Paléolithique. Sabine Mirlesse se ressource à l'hydromancie. Juliette Minchin associe pour la première fois pierre et étain dans une sorte d'autel-fontaine. Marlon de Azambuja remet en question les rapports nord-sud, Pauline Guerrier installe ses gardiens protecteurs faits de tissus du Bénin. Justine Emard réinvente l'art de la Préhistoire à partir d'une base de données scientifique de la grotte Chauvet Pont-d’Arc... Autant de chemins pour revisiter les propositions d'artistes qui ont pris le temps d'étudier le territoire et le thème du paysage.

Article issu de l'édition N°3046