Château de Chenonceau
Royaume de l'art floral
Si le château propose les offres classiques de privatisation, il se différencie par son atelier floral et par l'importance de ses jardins (jardins de Diane de Poitiers, de Catherine de Médicis, le labyrinthe ou le dernier en date, en hommage à Russell Page). Trois fleuristes salariés – dont le responsable Jean-François Boucher est Meilleur Ouvrier de France – œuvrent chaque semaine pour orner de fleurs 19 des salles du parcours de visite. Ils organisent aussi des masterclasses pour apprendre à créer des bouquets, notamment durant le temps fort que constitue la période de Noël. « Nous reconstituons cette année dans la grande galerie des tables de banquet avec la collection ''Aux oiseaux'' de Bernardaud. Catherine de Médicis avait une volière et il semble qu'elle faisait voler ses oiseaux dans la grande galerie », nous apprend Éva Sindic, responsable événementiel & tourisme du 2e château le plus visité du Val de Loire après Chambord (1,15 million de visiteurs). Des expériences thématiques, visites et conférences botaniques complètent l'offre, ainsi que des déjeuners ou dîners gastronomiques. « Notre cœur de métier reste le monument et la visite qui constituent 80 % de nos revenus », précise Éva Sindic.
Friche la Belle de Mai
Le modèle vertueux d'un tiers-lieu
Premier tiers-lieu créé en Europe il y a plus de 30 ans, la Friche la Belle de Mai n'aborde pas la privatisation de façon traditionnelle. « Nous restons un lieu de production artistique et culturel avec 70 structures de l'économie sociale et solidaire qui en font sa richesse, détaille Chloé Dufour, responsable du développement commercial et des partenariats. Les entreprises ne recherchent plus simplement à animer leurs rencontres avec un événement ou un concert, elles souhaitent comprendre et s'enrichir d'expériences et d'autres modèles. » L'idée est ici de créer des liens avec les acteurs du secteur économique et des espaces de discussion pour permettre à chacun de se nourrir des modèles respectifs. « Les entreprises s'intéressent au fait de comprendre comment, dans un quartier difficile d'une ville ambivalente, on peut créer, expérimenter, découvrir et apprendre dans tous les champs de l'économie sociale et solidaire. » La privatisation n'est donc pas une fin en soi, même si elle constitue depuis quatre ans une part non négligeable du chiffre d'affaires annuel, d'autant plus nécessaire que les subventions publiques n'ont pas évolué depuis 2013.
Prestige Sodexo
De la tour Eiffel à la Seine musicale
Dans la collection des 22 lieux de Prestige Sodexo, trois se distinguent : la Seine Musicale à Boulogne, la Salle Gustave Eiffel au 1er étage de la tour Eiffel et le dernier en date, l'Astrolab au sein du musée de la marine, dont l'exploitation a été confiée à Prestige Sodexo depuis la réouverture du musée en 2023. « Si une entreprise organise une journée d'étude dans l'auditorium, les 200 invités peuvent bénéficier d'une visite du musée avec un médiateur pendant une heure avant de retourner à l'Astrolab pour le cocktail », déroule Laura Pessy, responsable Trade Marketing MICE. Lors de la cérémonie des JO de Paris, Prestige Sodexo y a aménagé un espace pour accueillir les personnalités qui y participaient. « La Salle Gustave Eiffel étant un cadre prestigieux, les entreprises vont privilégier les événements festifs, avec un effet ''waouh''. À la Seine musicale, il est possible de coupler un événement d'entreprise (conférences plénières avec déjeuner gastronomique) avec un concert en service premium et une place en loge. » Les formules ont déjà séduit des entreprises comme BPCE, Société Générale, LVMH, L'Oréal, Kronenbourg, Havas, Saint-Gobain…