Hangar Y
Le succès en 6 mois
Point de départ du premier ballon dirigeable au monde, construit à l’aide des vestiges de la « Galerie des Machines » de l'Exposition universelle de 1878, le Hangar Y à Meudon reste fidèle à son histoire au service de l’innovation. À la croisée de l’art, des sciences et techniques, de l’Histoire et de la nature, ses 3 600 m2 et son parc de 10 ha sont un lieu décloisonné ouvert aux entreprises. En six mois d’ouverture seulement, le Hangar Y, dont le modèle économique fait financer son action culturelle par les privatisations, s’est frayé une place dans l’écosystème événementiel francilien. Engie, EY, Vinci, Stellantis, Citroën, Renault, Yoplait ou encore la Caisse des dépôts ont été accueillis dans son parc, ses salles de réunion vitrées face à la perspective Le Nôtre, son restaurant et sa terrasse sur pilotis ou son tapis vert modulable une variété d’événements (conventions, soirée, lancements de produits, salons) de 70 à 2 000 personnes. « Au Hangar Y, chaque visiteur se trouve ''acteur'' et pas uniquement ''spectateur''. Notre Rallye Y permet par exemple d’entrer dans son univers, tout en boostant la cohésion des collaborateurs », explique Olivier Albigès, responsable commercial et privatisation. « Rallye Y » est un parcours interactif de team building imaginé autour des œuvres exposées dans le parc à la recherche de défis à relever : observation, énigmes, vidéos créatives, anecdotes, challenges, blind test…
Centre Pompidou
Privatiser malgré les travaux
Le lieu est iconique et la collection au premier rang des musées d’art moderne et contemporain d’Europe, pourtant le Centre Pompidou à Paris s’apprête à fermer ses portes pour cinq ans fin 2025 à la faveur d’une vaste rénovation. Alors que la privatisation rapporte environ 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel, soit 2,4 % à 3,6 % de ses ressources propres, la perspective des travaux est moins perçue comme un obstacle que comme une opportunité. « La fermeture prochaine induit des enjeux financiers conséquents et nous permet, de fait, une plus grande liberté sur des projets de grandes envergures et de plus longue durée », explique Margaux Sanchez à la direction du développement économique et international. Pour ce faire, l’édifice est doté de quelques atouts non négligeables. Hormis ses quatre salles de spectacles, son restaurant en rooftop, son monumental forum, son Grand Salon, la piazza à l’avant et la Place Stravinsky répondent à l’essor des envies d’extérieur du secteur événementiel depuis le Covid. Zalando, Adidas, Nike, Microsoft, Coca-Cola, ou Uber en ont d’ailleurs profité. « Un de nos enjeux est de créer des ponts avec les entreprises et les industries créatives afin que leurs projets résonnent avec notre mission et notre programmation au sens large. »
Grand Palais Immersif
Une proposition immersive
Il n’est pas chose aisée de se lancer sur le marché des privatisations de prestige sur la scène déjà très riche de Paris. Ouvert il y a un an, le Grand Palais Immersif (place de la Bastille) brandit sa nouveauté comme principal atout. « La jeunesse du projet attire les entreprises qui souhaitent proposer une nouvelle expérience à leurs clients, explique Franck Stofer, responsable coordination et développement de l’institution. Caché au public depuis plus de 30 ans, nous proposons la découverte d’espaces mystérieux. Enfin, l’aménagement résolument contemporain de l’architecte Frédéric Drouet donne un aspect industriel qui détonne un peu avec l’offre parisienne. » Cette modernité d’aspect n’est pas anodine pour le premier acteur public à se lancer avec envergure dans une proposition culturelle entièrement immersive. Alors que les musées ont bâti leur prestige sur la rareté des collections qu’ils exposent, le GPI surfe sur son offre technologique unique. « Nous avons déjà collaboré avec des nouveaux médias et des entreprises pour lesquelles l’approche audiovisuelle est importante, rappelle Franck Stofer. L’expertise technologique et le contenu scientifique ajoutent de la profondeur à nos expositions immersives, et permettent de changer intégralement le contenu sur les écrans monumentaux pour transformer nos espaces et les mettre aux couleurs de l’événement. »