Selon l’Office de tourisme de Paris, il se tient 1 600 salons et congrès chaque année dans la capitale, qui occupe en la matière la plus haute marche du podium mondial. Certains sont ouverts au grand public, attirant parfois des centaines de milliers de visiteurs, d’autres sont plus confidentiels, s’adressant à une clientèle spécialisée en attente de résultats concrets. C’est le cas de MUSEVA meetings, qui confirme la forme adoptée l’an dernier : une journée de rencontres en tête-à-tête entre exposants et prescripteurs, le tout agrémenté de masterclasses très pointues. Son port d’ancrage, la Cité de l’architecture et du patrimoine, vigie permettant d’embrasser Paris et ses trésors, résume la problématique : comment élargir la fonction de ces lieux riches d’histoire pour les rapprocher davantage du public et pour leur ménager – ce n’est pas un point mineur ! – des revenus supplémentaires ? Cela fait longtemps qu’on voit des tournages dans les monuments historiques : qu’on se souvienne de Belphégor ! Mais les défilés de mode, les privatisations ciblées sont plus neuves et suscitent parfois des réticences. Il ne s’agit pas de vendre le patrimoine aux marchands du temple mais de l’ouvrir à de nouveaux usages. Les choses évoluent peu à peu, grâce à un travail de sensibilisation et l’on voit se diversifier l’offre, incluant aussi bien des musées que des jardins, des fondations privées que des espaces immersifs. Un secteur appelé à un vrai développement, en dépassant les frontières : l’intégration européenne reste à faire !