Le Quotidien de l'Art

L’art et son exposition, terreau de notre monde commun

L’art et son exposition, terreau de notre monde commun
Dans l'atelier de Jean-Luc Favero
© Natalia Pastor.

Les temps singuliers que nous traversons incarnent autant un esprit fin-de-siècle qu’ils ouvrent des horizons inouïs. Notre relation au monde a été jusque-là guidée par une modernité qui s'essouffle, entre un idéal démocratique d’autonomie et un rapport extractiviste à l’environnement. Mais par-delà la critique des préjugés modernes, l’art et son exposition apparaissent comme le terreau d’une écologie sociale et environnementale dans laquelle les vivants, dont nous sommes, sauront s’épanouir. 

Pourtant, alors que prime le plaisir personnel dicté par un capitalisme dévorant, on peine plus que jamais à faire société et à prendre en considération l’expérience de l’altérité, qu’elle soit humaine ou non humaine. N’est-ce pas là la preuve de notre difficulté à saisir la révolution copernicienne faite par l’écologie, qui nous considère comme des citoyennes et citoyens à part entière de la communauté terrestre, et infléchit notre perception anthropocentrique de l’écosystème ?

Car, quand notre monde commun se trouve cadré par des gouvernances réactionnaires, en proie à un néolibéralisme qui exploite les vivants ; quand le fondement social devient si liquide qu’il avalise le spectacle et la polarité, plus qu'il n’encourage un agir pluriel et citoyen ; quand l’espace numérique colonisé par le privé aliène autant qu’il pollue ; et quand l’art se fait le miroir d’un monde dont le scope critique se trouve…

L’art et son exposition, terreau de notre monde commun
L’art et son exposition, terreau de notre monde commun

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Article issu de l'édition N°2870