En 2019, d'anciens salariés du centre d'art et de recherche Bétonsalon, à Paris, envoyaient une lettre à son conseil d'administration, dénonçant le management brutal de sa directrice Mélanie Bouteloup, dont le comportement avait été dénoncé dès 2017. En 2020, celle-ci quittait la direction du centre d'art, avant d'être nommée un an plus tard responsable des expositions aux Beaux-Arts de Paris, poste qu'elle occupe toujours. Entre-temps, un ancien salarié de Bétonsalon engageait une procédure aux prud'hommes, qui a abouti fin 2023, et dont nous avons pu consulter la décision. L'association Bétonsalon a été condamnée à lui verser 6 000 euros « sur le fondement du harcèlement moral », 3 000 euros « sur le fondement du manquement de l'employeur à l'obligation de protection de la santé », ainsi que 2 500 euros pour les frais engagés dans la procédure. N'ont en revanche pas été retenus deux éléments : « l'exécution déloyale du contrat de travail » (soit le manquement de l'employeur à l'obligation de fournir au salarié le travail prévu, ainsi que les moyens nécessaires à son exécution) et la « non-validité de la rupture conventionnelle ».