Selon des informations du Canard enchaîné, les enquêteurs de la préfecture de police de Paris en charge de l'affaire des mains rouges taguées sur le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah, dans la nuit du 13 au 14 mai, considèrent que l'acte de vandalisme serait un « coup de Moscou » destiné à déstabiliser la France. Ils suivent la piste de trois suspects, tous Bulgares, ayant fui à l'étranger, a indiqué le parquet. La vidéosurveillance et le bornage des téléphones portable auraient permis de déterminer qu'ils logeaient dans un hôtel parisien du XXe arrondissement, avant de prendre un bus à la gare routière de Bercy, direction la Belgique. Il y a plusieurs mois, dans la nuit du 26 au 27 octobre 2023, deux Moldaves avaient recouru au même mode opératoire en apposant au pochoir des étoiles de David bleues sur les murs de Paris, Saint-Denis et Saint-Ouen. Une opération qui s'inscrivait dans « une campagne de désinformation qui s'est révélée n'être, en réalité, qu'un des volets d'une opération d'ingérence plus vaste menée dans plusieurs pays européens et en Moldavie », précisait Le Monde qui avait pu consulter une note de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). La DGSI assurait également que l'opération avait été pilotée par les services de sécurité russes.