Sculptures en liège et en polystyrène, bronzes, dessins sur papier et photographies, photogravures et céramiques : la diversité des médiums expérimentés par Huma Bhabha (née en 1962) constitue un pan de son esthétique unique. La première exposition monographique dans une institution française que lui consacre le Mo.Co retrace ses 20 ans de pratique et d’exploration de la matière avec une cinquantaine d’œuvres. Protéiformes, les créations de la sculptrice ont été réalisées dans la recherche de l’altérité, ouvrant un immense champ d’interprétation. Face à la variation de figures constituées d'une apparence qui semble parfois altérée ou inachevée, et dont l’échelle souvent monumentale renforce l’intensité, certains voient des statuaires antiques, d’autres des entités monstrueuses ou extraterrestres. Ces lectures font écho à l'universalité culturelle des références qu'Huma Bhabha évoque au sujet de son inspiration. L'artiste pakistano-américaine cumule parmi ses sources d'influence l'archéologie égyptienne et grecque, l'iconographie bouddhiste, la sculpture africaine, l'art moderne avec Giacometti, Picasso et Rauschenberg mais aussi la science-fiction, les films d'horreur et les romans populaires. L’exposition est en accès libre jusqu’à sa fin, en hommage à son commissaire Vincent Honoré, disparu soudainement en novembre dernier.
« Huma Bhabha. Une mouche est apparue, et disparut » jusqu’au 28 janvier au Mo.Co à Montpellier.
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