« Sur le feu » n’est pas une exposition comme les autres. On y croise des ateliers de manucure, de couture, de voyance, un espace bibliothèque et un punching-ball derrière une cimaise pour qui veut évacuer sa colère. Fruit d’une réflexion collective de la promotion 2022-2023 de la filière professionnalisante « Artistes & Métiers de l’exposition » aux Beaux-Arts de Paris, cette exposition plutôt expérimentale, qui fait suite au « Théâtre des expositions », mêle œuvres d’étudiants et pièces issues du fonds de l’École (riche de 450 000 pièces). « C’est une exposition-action-intervention-invitation », indique la directrice de l’institution, Alexia Fabre, précisant que l’expression « sur le feu » sous-entend « tout ce qui mijote aux Beaux-Arts », à l'image notamment du fanzine de l’École et de la récupérathèque mis à contribution. Si la première partie évoque la collection patrimoniale des Beaux-Arts en sortant des œuvres des réserves pour évoquer les métiers de gestion des collections, la suite expose les œuvres étudiantes, en prise avec une réflexion sur la fonction du musée. Espace figé ou vivant ? Les 15 étudiants de la filière optent pour ce dernier terme, se substituant à la traditionnelle sacralité muséale, jusqu’à l’expérimentation d’une exposition numérique créée grâce à des mots-clés générés par algorithme. En révélant les coulisses des métiers que sont la scénographie, la médiation, le commissariat, l’édition ou la régie, le parcours explore les voies d’une nouvelle définition du musée du XXIe siècle, plus écologique, inclusif, participatif et numérique.
« Sur le feu », jusqu’au 16 juillet aux Beaux-Arts de Paris.
À voir aussi : du 11 juillet au 1er septembre, dans le cadre du projet « À première vue », les œuvres des jeunes diplômés des Beaux-Arts de Paris sont exposées dans les vitrines des galeries de Saint-Germain-des-Prés.
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