Pour des générations de chercheurs, le 58, rue de Richelieu, à Paris, demeure le « berceau historique » de la Bibliothèque nationale de France. Et pour cause, le numéro correspond à l’ancien palais Mazarin, achevé en 1648 et passé, à la mort du cardinal, à son neveu, le duc de Nevers. En 1721, le Régent, Philippe d’Orléans; y avait installé la Bibliothèque royale. D’importantes restructurations et interventions menées aux XIXe et XXe siècles ont donné au « quadrilatère Richelieu » sa physionomie actuelle. Le site qui abrite les collections des départements spécialisés (Arts du spectacle, Estampes et photographies, Cartes et plans, Manuscrits, Monnaies, médailles et antiques, Musique) connaît, depuis 2010, une importante campagne de rénovation et de transformation. Le chantier qui a tenu la gageure de conserver certaines salles de lecture ouvertes jusqu’au 18 juin dernier s’est accompagné d’une noria de camions déplaçant les collections des différents départements au gré de l’avancée des travaux. Cet incessant va-et-vient prendra fin début juillet. Au total, ce sont 42 kilomètres linéaires de documents qui auront été déplacés parmi lesquels des manuscrits d’une valeur inestimable (Les Misérables de Victor Hugo, des partitions de Bach, Mozart, Beethoven, Berlioz, Debussy, Satie…). Réouverture du site au public pour les Journées du patrimoine, le 18 septembre, tandis que les salariés du site Tolbiac font grève depuis début mai contre la limitation des droits d’accès des lecteurs aux imprimés, périodiques et supports audiovisuels.
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