Le Quotidien de l'Art

Marché

Take Off, véritable laboratoire de la création

Moritz Ney, "Sans tître", 2016, technique mixte, bois, plâtre, acrylique. 65 x 27 cm.
Moritz Ney, "Sans tître", 2016, technique mixte, bois, plâtre, acrylique. 65 x 27 cm.
Courtesy Moritz Ney et Fellner contemporary .
Ho Ryon Lee, "Overlapping image210414S", 2021, peinture à l'huile, 45,5 x 53 cm.
Ho Ryon Lee, "Overlapping image210414S", 2021, peinture à l'huile, 45,5 x 53 cm.
Ho Ryon Lee = Phomax/Courtesy galerie PJ.
Alun Williams, "Statue de Marguerita Luti", XXX.
Alun Williams, "Statue de Marguerita Luti", XXX.
Courtesy Alun Williams et galerie Anne Barrault /Adagp, Paris 2021.
Carla van de Puttelaar, "Ophelia", 2019, tirage pigmentaire d'archives monté sur dibond dans un cadre en bois noir avec verre musée,  110 x 77 cm. Édition 1/3.
Carla van de Puttelaar, "Ophelia", 2019, tirage pigmentaire d'archives monté sur dibond dans un cadre en bois noir avec verre musée, 110 x 77 cm. Édition 1/3.
Carla van de Puttelaar/Courtesy ARTSCAPE Contemporary/Adagp, Paris 2021.

Soutenue par le ministère de la Culture depuis sa création en 2016, la section est sous le signe de la découverte et de l'émergence, que cela soit à travers des galeries ou des institutions, avec des œuvres à des prix à abordables. 

Coup de projecteur sur la nouvelle scène française avec la galerie Robert Dantec ! Dans ses dessins et ses sculptures, Rebecca Brueder (née en 1993) décline son obsession pour la minéralité. Un monde du silence poétique et inerte. Dans un registre plus conceptuel, Gaël Darras (né en 1990) (dé)construit le motif de la brique dans ses aquarelles, tandis qu'Aurélien Finance (né en 1994) revisite les codes du textile tout en exubérance et en gravité.

Le pays est petit, mais les artistes prolifiques ! Ce que démontre la galerie Fellner, qui consacre ses espaces à 100 % dans la scène luxembourgeoise « à nos meilleurs artistes » précise Hans Fellner. Pour LAW, ce sera un solo show de Moritz Ney (né en 1947), « un artiste particulièrement réputé pour ses peintures acryliques sur papier et ses sculptures. Ses points forts sont son traitement des couleurs et sa gestuelle détendue et mature » conclut-il.

La galerie a un positionnement bien particulier car elle construit un pont entre la Corée et la Lorraine, comme l'illustre sa sélection pour la foire avec Dominique Funes (né en 1962), Jung-Deok Shin (né en 1949) et tout particulièrement Ho Ryon Lee (né en 1978), que le public avait pu découvrir l'année dernière à travers un solo show virtuel. Cette année, on pourra découvrir « en vrai » 5 tableaux dans une veine sensuelle (entre 2000 et 5000 €) d'un artiste à suivre de près. 

« Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre un peintre qui s’efforce de renverser les tables », dit la galeriste Anne Barrault lorsqu'elle évoque le travail d'Alun Williams (né en 1961). Dans la lignée de l'iconoclaste dadaïste Picabia, ce peintre britannique arpente ruelles et artères, déclarant sans ciller que les taches de peinture accidentelles, ici ou là, évoquent des personnages historiques importants. Et transforme le banal en extraordinaire.

Stefanie Zutter le sait, nombreux seront les visiteurs à s'intéresser à Chantal Maquet (née en 1982), artiste luxembourgeoise qui a ses aficionados, mais le terrain est aussi bien balisé pour Rao Fu (né en 1978), déjà exposé au musée national d'histoire et d'art en 2018 ou pour Carla van de Puttelaar (née en 1967) qui dévoile sa série récente de photographies sensibles inspirées de la Vienne 1900. Elle réserve cependant une surprise en présentant pour la première fois au Luxembourg les paysages abstraits d'Anthony White (né en 1976). 

Article issu de l'édition Hors-série du 13 novembre 2021