Le Quotidien de l'Art

Marché

3 questions à Sam Tanson, ministre de la Culture

3 questions à Sam Tanson, ministre de la Culture
Sam Tanson.
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La Luxembourg Art Week a inscrit le Luxembourg comme l'un des rendez-vous qui compte du marché de l'art européen. Comme l'État soutient-il l'événement ?

Le ministère de la Culture soutient l’association artcontemporain.lu par le biais d’une convention portant sur 115 005 € pour 2021. Cette convention confère à l’association la mission de mettre en œuvre le projet Take Off, événement dédié à la scène artistique émergente. Dans le cadre de Luxembourg Art Week et pour le compte du ministère de la Culture, l’association a en outre la mission d’organiser un programme culturel avec cycle de conférences.

De quelle façon l'art et la culture sont-ils devenus des moteurs économiques au Luxembourg ?

La culture au Luxembourg continue à s’affirmer comme secteur professionnel à part entière avec un impact sociétal et économique qui va croissant. Que ce soit au niveau des créateurs et des structures qui se professionnalisent, du nombre d’emplois culturels sur le marché du travail, voire des étudiants qui empruntent une voie culturelle, la tendance pointe vers le haut. Au niveau politique, nous avons l’ambition d’encadrer et de favoriser au mieux cette évolution, notamment par l’exécution du plan de développement culturel 2018-2028, en misant sur le dialogue et l’échange perpétuel avec le secteur.

Esch-sur-Alzette est capitale européenne de la culture en 2022. Quelle est votre ambition pour ce coup de projecteur sur le Luxembourg ?

Ensemble avec Kaunas et Novi Sad, Esch-sur-Alzette sera l'un des hauts lieux culturels en Europe en 2022. L’objectif de ces trois capitales européennes de la Culture ne sera cependant pas seulement de mettre en évidence les cultures respectives et les réflexions qu’elles proposent sur le développement de nos sociétés, de notre environnement ou de nous-mêmes ; elles serviront aussi de vecteur pour promouvoir le sentiment d'appartenance à un espace culturel européen commun, mettre en évidence les similitudes culturelles en Europe et stimuler des développements culturels durables dans les villes respectives. Pour Esch et la région du Sud en particulier, cela représente en effet une chance pour consolider la région en tant qu’espace de vie ouvert et dynamique, grâce notamment à la culture. Par essence, les capitales européennes de la Culture ne s’arrêtent donc pas au 31 décembre.

Article issu de l'édition Hors-série du 13 novembre 2021