Un musée, un château, un jardin historique ? Succombant naturellement au charme des dorures, des vieilles pierres et des buis taillés, quelle société n’aurait envie d’y tenir sa convention ou son assemblée générale ? Elles sont de plus en plus nombreuses à le faire, témoignant d’une nouvelle relation entre les institutions culturelles publiques et le monde de l’entreprise. Cela passe par la privatisation d’espaces mais aussi par des stratégies élaborées de co-branding, de licence de marques, de produits dérivés. Pris en tenaille entre la baisse des revenus provoquée par la pandémie et la nécessité de s’autofinancer toujours davantage, les lieux patrimoniaux vivent de leur côté un moment crucial : ils doivent jeter des ponts vers le secteur privé tout en gardant leur âme, c’est-à-dire réinventer un modèle de gestion face aux défis du XXIe siècle... Museva, salon professionnel lancé par Jean-François Grünfeld et entré dans l’univers de Beaux Arts & Cie (qui a l’habitude des connexions entre différents acteurs de la culture !), est le carrefour où convergent ces exigences. Une agora, un forum, une place de marché ? Peu importe la terminologie : c’est le lieu de rapprochement entre deux mondes qui gagnent à mieux se connaître…