Le chemin parcouru traduit une belle aventure qui était loin d'être gagnée lorsque les artistes Hervé Di Rosa et Bernard Belluc ont ouvert le Musée international d'art modeste (MIAM) à Sète en 2000. Le projet ? Présenter sans hiérarchie tous les arts, qu'ils soient contemporains, populaires, traditionnels, brut, BD, à la marge ou reconnus. Et quoi de plus emblématique de ce succès que le prêt au MoMA de la maquette futuriste de Bodys Isek Kingelez, première commande publique de la ville de Sète à un artiste africain, pour la monographie que le musée américain organisait en 2018 ? Pour célébrer cet anniversaire, plusieurs volets : une méga-publication autour des 43 expositions organisées, un ouvrage sur les vitrines de Bernard Belluc et 2 expositions : « Forever Miam » (20 ans d'exposition) et « Psychédélices » (sur les artistes français influencés par le mouvement psychédélique). « Le MIAM est à un tournant de son histoire, car d'un projet né de la rencontre de deux personnes, nous nous sommes professionnalisés, estime la directrice, Françoise Adamsbaum. Hormis la construction du grand MIAM, nous avançons au niveau de la recherche, des universités et des bourses d'études pour asseoir la théorie des arts modestes. » Le Grand MIAM ? « Dans 3 ou 4 ans, nous intègrerons le pôle culturel conçu par l'architecte Rudy Ricciotti, où se trouve déjà le conservatoire de musique. Le futur espace nous permettra de déployer nos collections de près de 1 000 œuvres. » Un changement de dimension à tous les niveaux donc, et le budget actuel de fonctionnement de 350 000 euros ne pourra qu'être réévalué pour suivre cette nouvelle ambition.
Le chiffre du jour