Charlotte Denamur
Une peinture mise en espace
Charlotte Denamur fut l’une des rares belles découvertes de la dernière Biennale de Lyon. Exposée à l’IAC de Villeurbanne, sa pièce Les rosées bleues, et ses 45 mètres de toiles, déferlaient depuis le plafond comme une vague colorée, se démarquant de l’ambiance sombre et « dystopique » dont l’événement se parait. Née en 1988 et diplômée de l’ENSBA de Lyon, l’artiste prépare ses toiles monumentales sur le sol de son atelier, installé aujourd’hui à la Cité internationale des arts de Paris, à la manière des peintres expressionnistes abstraits. Elle déverse en effet des mélanges d’eau, d’acrylique, de pigments et de paillettes sur des textiles étalés à terre, qu’elle découpe puis rassemble en d’immenses surfaces brillantes et mates. Surtout, son procédé n’est pas sans rappeler les installations de Katharina Grosse, dont les tissus peints…